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Une expérience de vie avec Aymeric Senghor, manager de SENEGLISS à Dakar

10 avril 2019 Ancien-ne du réseau
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Nous sommes allés à la rencontre d'Aymeric, un ALFD passionné par le Surf et le Bodyboard. Aymeric a été champion de Bodyboard du Sénégal. Il a également participé aux championnats de France en 2013. Il vous raconte un bout de son histoire.

Aymeric, tu peux te présenter à nos ALFD et aux élèves actuels du LFJM ?

?  Je m'appelle Aymeric Senghor, j'ai 39 ans. Je suis né à Montpellier mais j'ai vécu la majeure partir de ma vie au Sénégal.

J'ai été élève au lycée français Jean Mermoz de Dakar de 1990 à 1993. Puis, je suis parti continuer les études aux Cours Sainte Marie de Hann, dans le quartier des Maristes.

En 1995, je suis rentré en France pour intégrer le collège-lycée international Cévenol en section Sport Etudes Tennis. L'établissement se situe en Haute-Loire. C'est dans cet établissement que j'ai obtenu mon Bac en 1999.

Quels sont tes meilleurs souvenirs de l'époque du lycée Mermoz ?

?  Les meilleurs souvenirs que je conserve du lycée Mermoz c'est ce sentiment de liberté dont nous jouissions à l'époque lors de l'organisation de fêtes qui rythmaient le calendrier scolaire, tel que le Carnaval, en février, ou la fête de la Musique, en mai, par exemple. A l'époque, en fin d'années scolaires, on se retrouvait et on organisait des « booms » chez les uns et chez les autres. C'était la belle époque de l'insouciance. (Rires !)

Te souviens-tu d'un enseignant en particulier ? Et si oui, pourquoi ?

?  Je garde un superbe souvenir d'Éric  Valdenaire, notre professeur de Musique à l'époque, tellement humain, et que nous adorions tous ! Son départ m'a fait beaucoup de peine. C'était un véritable pilier de l'établissement qui a marqué de nombreuses générations de mermoziens et mermoziennes. C'était quelqu'un de très humain, à l'écoute de tous les élèves, même ceux qui n'étaient pas très « scolaires », comme moi.

Qu'est-ce-que tu as fait après le Bac ?

?  J'ai entamé des études de Commerce dans une école basée à Montpellier, puis, j'ai continué les mêmes études sur Bordeaux. Entre-temps, je me suis beaucoup baladé en effectuant de nombreux voyages linguistiques en Espagne et aux Etats-Unis. J'ai commencé à découvrir le Monde.

Quel est l'élément moteur qui t'a donné envie de voyager autant ?

?  Incontestablement le sport, et plus particulièrement le Bodyboard ! Depuis toujours, j'adore ce sport de glisse. Pour mes 18 ans, j'ai eu la chance de rencontrer Mike Stewart, the legend du Bodyboard, à Sintra, au Portugal. C'était lors d'une étape du championnat du monde de la discipline. Cette rencontre m'a profondément marqué. Ainsi, le Bodyboard est devenu un style de vie. J'ai aussi effectué de nombreux surf trip aux îles Canaries, en Californie, en Irlande, en Indonésie… J'ai eu la chance de surfer de très belles vagues à travers la planète bleue.

Et du coup, tu as choisi de faire de ta passion ton activité professionnelle ?

?  Tout à fait. En 2007, j'ai obtenu mon BE de Surf en France, pour pouvoir devenir officiellement moniteur. C'est un brevet professionnel, délivré par l'Etat. Pour l'acquérir, il faut passer des tests aux exigences accrues, à la fois physiques et techniques. Il comporte également des épreuves écrites et un entretien oral.

Et ensuite ?

?  J'ai commencé à travailler dans différentes écoles de Surf, notamment sur l'île de la Réunion où j'ai vécu de 2008 à 2012.

Pourquoi avoir quitté l'île ?

?  (Eclats de rire !) À cause de la crise requins ! A partir de 2011, il y a eu une augmentation des attaques de la part des sharks. Les requins, affamés, sont devenus agressifs. Ils ont commencé à attaquer les surfeurs et les baigneurs. Les médias l'ont appelé la « situation de crise requin ». Cela a eu un fort impact sur les enjeux sociaux et environnementaux de l'île. Il devenait très périlleux de surfer avec des enfants et des adolescents, sans risquer de les exposer à de réels dangers.

Qu'as-tu fait ensuite ?

?  Durant une période, j'ai alterné les saisons. L'hiver, je rentrais pour travailler sur Dakar et donner des cours dans une école de la capitale. L'été, je faisais la saison en France, à Mimizan, dans l'école de Nicolas Capdeville, La légende du Bodyboard français. Il s'agit de « la Mimizan Surf Academy ». Ce fut une belle expérience que de travailler là-bas. La pédagogie y est adaptée à la progression de chacun. Les compétences techniques y sont très fortes.

Et aujourd'hui ?

?  Depuis 2014, je suis manager d'une école de Surf et de Bodyboard à Dakar qui s'appelle Senegliss (lien : http://www.senegliss.com/ ). J'y enseigne aux jeunes et aux moins jeunes mes deux passions du monde de la glisse. C'est un beau partage, c'est très enrichissant pour moi, et pour mes élèves (du moins, je l'espère !). Au sein de cette structure, je cherche également à promouvoir ces deux disciplines au Sénégal.

Fort de ton expérience dans le monde du Surf et du Bodyboard, que souhaiterais-tu encore développer chez Senegliss ?

?  J'ai encore de nombreux projets, qui, je l'espère, aboutiront dans les mois ou les années à venir. Je souhaite développer la structure le plus possible. Aujourd'hui, l'école de surf et de Bodyboard commence a être connue. Je m'évertue à organiser des stages et des compétitions en partenariat avec des champions, comme Amaury Lavernhe, double champion du monde en Bodyboard en 2010 et en 2014. Amaury arrive cet après-midi même des Canaries pour un stage que nous organisons ensemble le 02 et le 03 février 2019. Nous nous connaissons depuis l'époque où nous vivions à la Réunion. J'ai pour objectif d'organiser de plus en plus régulièrement ce type d'évènement.

Qu'est-ce qui te donne envie de te lever tous les matins ?

?  Pleins de choses en fait ! Faire grandir Senegliss, rider de belles vagues, encadrer des jeunes pour partager avec eux ma passion, avoir ma famille et mes amis auprès de moi, ici, à Dakar.

Que voudrais-tu partager avec les jeunes qui sont peut-être en train de lire ton expérience de vie en ce moment-même ?

?  Je voudrais leur dire que la vie est faite de voyages et de rencontres. Personnellement, j'ai des souvenirs fabuleux des différentes destinations que j'ai eu la chance de découvrir. Je suis resté en contact avec des personnes qui habitent à l'autre bout de la planète, aux cultures différentes, aux vies différentes de la mienne. Tout ceci est extrêmement enrichissant. Alors, les jeunes, si vous en avez l'occasion, n'hésitez-pas un seul instant : voyager et aller découvrir le monde !

Un grand merci à Aymeric Senghor d'avoir accepté de répondre à nos questions.

Pour plus de renseignements sur Senegliss, vous pouvez consulter le site internet : http://www.senegliss.com/Ecole.html  / téléphone : 00.221.77.198.34.85 / La page facebook avec tous les évènements : https://www.facebook.com/SeneGliss/

Propos recueillis par Béatrice Bernier-Barbé de  l'ALFD – le 01 février 2019.

Pour consulter l'article sur le blog: http://ancienslyceefrancaisdakar.unblog.fr/2019/02/01/une-experience-de-vie-avec-aymeric-senghor-manager-de-senegliss-a-dakar/ 




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