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Ces anciens élèves en première ligne : témoignages de Rania, Hicham, Natasha et Anh Quan, quatre étudiants en médecine
Rania El Bacha, 25 ans, ancienne du lycée Descartes à Rabat (Maroc), interne en biologie médicale, rapporte son vécu de la situation : « Je suis interne en biologie et exerce actuellement dans le laboratoire de bactériologie de l'hôpital Saint-Antoine. La crise que l'on vit aujourd'hui, m'a permis de voir la solidarité très forte et sincère entre tous les internes de France. On a su aider nos collègues, apporter notre soutien et nos compétences quand il le fallait et cela grâce au travail d'équipe mis en place très rapidement par le syndicat des internes des hôpitaux de Paris. Mes collègues cliniciens mais surtout réanimateurs ont, eux aussi, été réactifs face à la masse de patients hospitalisés lors de la première vague. Sans un travail d'équipe, que cela soit à travers les infirmiers, les techniciens de laboratoire, les aides-soignants, les internes, les externes, les chefs et tous ceux qui viennent tous les jours travailler à l'hôpital, cette crise n'aurait pu être maîtrisée ».
C'est ce même ressenti d'union des efforts, que l'on retrouve au Sénégal avec Hicham Fassi Fehri, 29 ans, ancien élève du lycée Descartes à Rabat, interne en cardiologie au CHU Aristide Le Dantec à Dakar : « La pandémie du Covid-19 est vécue ici avec beaucoup d'appréhension. Il faut faire avec ce que l'on a et du mieux que l'on peut. La pratique quotidienne a été allégée pour pouvoir faire face aux patients Covid et centrer tous nos moyens pour les soigner ». Durant cette crise, même les étudiants en médecine ou infirmiers apportent leur aide.
Natasha Villaseñor, elle, ancienne élève du Lycée français de Guadalajara au Mexique est en 4ème année de médecine et externe au CHU de Montpellier, son stage de chirurgie est en pause afin qu'elle puisse aider à la prise en charge de patients suspectés d'être atteints du COVID.
Pour certains alumni du corps médical, ce combat contre le Covid-19 est aussi un combat qu'ils mènent loin de leurs familles et de leur pays d'origine. Une situation difficile mais que beaucoup essayent de relativiser. C'est le cas de Anh Quan Pham Vu, 24 ans, ancien élève du Lycée Alexandre Yersin à Hanoi, étudiant en 5ème année de médecine à Montpellier, actuellement en Erasmus en Norvège, à Trondheim. Resté en Europe du Nord, il n'est pas confiné et s'estime « chanceux » de pouvoir encore voir ses amis.
Quant à Hicham,ses propos se veulent rassurants « Je suis plutôt serein du fait que ma famille ne soit pas avec moi physiquement, car je reste quand même un vecteur de contamination mais j'ai un œil sur ce qui se passe au Maroc ». Et Rania de conclure « Je suis contente d'aider quotidiennement quel que soit le pays où je réside, car choisir ce métier est avant tout une vocation pour l'humanité et tous les êtres humains qui nous entourent. Ma famille me manque et j'ai parfois peur de l'état de santé de mes parents, c'est indéniable, mais je me dis que c'est pour la bonne cause et que les médecins là-bas font également de leur mieux. Je me tiens, en permanence, au courtant de ce qui se passe au pays. » conclut Rania, le sourire aux lèvres.
Témoignages recueillis par Rania El Bacha.
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