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Disparition de l'architecte Ricardo Bofill
Né en 1939 d’un père architecte barcelonais et d’une mère vénitienne, ancien élève du lycée français de Barcelone, le catalan Ricardo Bofill Levi aura été un des architectes les plus marquants des cinquante dernières années.
Etudiant à Barcelone dès 1957, Ricardo Bofill est exclu pour activités anti-franquistes; il part alors à Genève où il termine sa formation d’architecte à l’université. Une fois diplômé, il revient dans sa ville natale où il participe à la création du mouvement intellectuel de la « Gauche Divine » (en français dans le texte), qui réunit écrivains, poètes, architectes, designers, chanteurs, photographes, modèles, éditeurs, cinéastes, acteurs … Un éclectisme de disciplines que l’on retrouve présentes dans le Ricardo Bofill Taller de Arquitectura qu’il fonde dès 1963, un atelier installé depuis 1975 dans une ancienne cimenterie, bâtiment emblématique de cette agence extraordinairement féconde, tant en bâtiments privés de prestige qu’en ensembles urbains et de logement social.
Dans son évolution architecturale, on distingue trois grandes périodes, la plus connue en France est d’inspiration néo-classique dans les années 80. Avec une écriture inspirée de Palladio, Mansard et Ledoux, mais appliquée à une échelle jusque-là inédite, il crée Abraxas à Noisy-le-Grand (décor du film Brazil de Terry Gilliam en 1985), Antigone à Montpellier, la Place de Catalogne à Paris … Ces réalisations monumentales, souvent critiquées, possèdent néanmoins de grandes qualités de continuité urbaine, de traitement de l’échelle de la rue et des espaces publics.
Les espaces d'Abraxas, Noisy-le-Grand |
Ricardo Bofill Taller de Arquitectura |
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Article rédigé par Christophe Barbe, Ancien élève du lycée français de Bruxelles (ALFBxl - Bruxelles)
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